De 1700 à 1714, Bernardino Ramazzini écrit le premier livre sur les maladies professionnelles qui restera la référence pendant deux siècles. Ce travail a été réexaminé par une commission impériale au cours du XIe siècle de notre ère et le résultat constitue la meilleure description existante des racines fondatrices de la médecine traditionnelle chinoise. Dans l'Égypte pharaonique, des dispositions régissaient l'activité des médecins, dont les connaissances étaient relativement étendues. Weyrich, L., Duchene, S., Soubrier, J. et al. La deuxième innovation qui marque ce siècle est l'invention du microscope qui a permis pour la première fois d'observer les microbes. Comme les médecins égyptiens de la même époque, les Babyloniens ont introduit les concepts de diagnostic, de pronostic, d’examen physique et de prescription. Philippe Hecketsweiler (Auteur) -5% livres en retrait magasin. Les hôpitaux psychiatriques ont commencé à apparaître pendant la révolution industrielle. Les conférences prévues en 2020-2021 seront, après accord de leur auteur, re-programmées sur la … J.-C. Sous la dynastie Tang, Wang Ping affirme avoir trouvé une copie des originaux du Neijing Suwen, qu'il a édité et sensiblement augmenté. La théorie du Yin/yang, des 8 trigrammes et des cinq éléments sont issues des réflexions cosmologiques du taoïsme. Aux xviie et xviiie siècles, la physiologie prend son essor. La plupart de nos connaissances sur la médecine hébraïque de l’antiquité au cours du Ier millénaire av. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . En 1768, William Heberden donne la première description clinique de l'angine de poitrine. ». C'est à cette époque qu’ont été développés de véritables remèdes contre certaines maladies infectieuses endémiques. La médecine, en tant que pratique autonome (ce qui ne signifie pas qu'elle soit radicalement séparée de la religion dominante), se développe dans ce qu'il est courant d'appeler les « sociétés ouvertes », c'est-à-dire des sociétés dont les structures sont soumises au changement et dans lesquelles la vie collective est rythmée par des débats et des conflits. Les professions médicales au XVIIe siècle sont strictement organisées en corporation. Datant de 1800 av. J.-C. proviennent de la Torah, c'est-à-dire des cinq livres de Moïse qui contiennent diverses lois relatives à la santé et à différents rituels, tels que l'isolement des personnes infectées (Lévitique 13:45-46), le lavage des mains après avoir manipulé un cadavre (Livre des Nombres 19:11-19) et l’enfouissement des excréments à l’extérieur du campement (Deutéronome 23:12-13). À l'exégèse critique des sources, il faut joindre aussi une histoire des sciences et une histoire de la philosophie. Dans cette première histoire de la médecine en BD, le professeur Fabiani voyage à travers les siècles et les continents avec jubilation, sans se départir de la rigueur de l’historien, en duo avec Philippe Bercovici, le dessinateur génial des « Femmes en blanc ». En Europe occidentale, l'effondrement de l'autorité de l’Empire romain a conduit à l’interruption de toute pratique médicale organisée. Elle vise, malgré les controverses, à de vastes synthèses qui prennent en compte les dimensions individuelle et collective, biologique et sociale (facteurs socioculturels et économiques)[22],[23]. Aux origines de la pratique médicale occidentale, 2.2. Il se démarque aussi du romantisme mais, à l'opposé de Wunderlich, privilégie une approche davantage pratique en cherchant à faire une histoire de la médecine sous forme d'une histoire des praticiens[12]. Le sort de l'individu libre apparaît, au moins partiellement, comme la garantie de l'avenir commun. Grâce à cette découverte sont créées de nouvelles spécialités médicales et les connaissances sur le corps humain sont complétées. Son Canon de la médecine , parfois considéré comme le livre le plus célèbre de l'histoire de la médecine, est resté un texte de référence en Europe jusqu'au siècle des Lumières. Si le bacille est découvert par Robert Koch en 1882, il faut attendre encore soixante ans pour un traitement antibiotique. La Grèce d’Hippocrate a mis au point un système de médecine basé sur la théorie des humeurs où le but du traitement était de rétablir à l'intérieur du corps l'équilibre des humeurs en relation avec les quatre éléments. Le résultat de ces travaux a été publié en, (« Medical Ethics through the Life Cycle in Europe and the Americas »). L'étudiant devra s'efforcer de tout son être de bien soigner les malades. Pendant tout le siècle la « consomption » est le fléau le plus redouté. Le vaccin contre la poliomyélite, mis au point dans les années 1950, fait considérablement reculer cette maladie. Ce n’est pas avant le XXe siècle que l'application de la méthode scientifique à la recherche médicale a commencé à provoquer plusieurs innovations importantes dans le domaine médical, avec de grands progrès en pharmacologie et en chirurgie. Depuis la découverte, en 1991, du corps conservé dans la glace d’Ötzi dans les Alpes austro-italiennes, on estime que l'histoire de la médecine remonte beaucoup plus loin dans le temps qu’on ne le croyait auparavant. Puis, William Harvey, peu après, effectue une découverte capitale : la circulation du sang (1628) et en explique tout le phénomène. Les travaux de Semmelweis ont été renforcés par les découvertes de Louis Pasteur. La traduction dans les années 830 -870 de 129 œuvres du médecin de l'Antiquité grecque Galien en arabe par Hunayn ibn Ishaq et ses assistants et, en particulier, l'insistance de Galien sur une approche rationnelle et systématique de la médecine, ont servi de modèle à la médecine islamique qui s’est propagée rapidement à travers l’Empire arabe. L'universitaire le plus connu est alors Charles Daremberg, titulaire d'une chaire d'histoire de la médecine au Collège de France et auteur d'une Histoire des sciences médicales (1870)[12]. J.-C. Il s'agissait d'un code réglementant l'activité du médecin notamment ses honoraires et les risques qu'il encourait en cas de faute professionnelle. De nombreux historiens et philosophes dénoncent cette approche du présentisme qu'ils considèrent comme une grave erreur méthodologique. On lui attribue la première description des doigts en baguette de tambour, un signe important pour le diagnostic de la bronchopathie chronique obstructive, du cancer du poumon et des cardiopathies cyanogènes congénitales. En France, des facultés de médecine sont créées à l'université de Montpellier en 1220, de Toulouse en 1229. Son histoire fait donc appel à : Dès que le savoir-faire médical s'est constitué en tant qu'art particulier, une réflexion sur les origines, l'état et les progrès historiques de la médecine en tant que discipline scientifique a pu être initiée. Biographie de Roger Dachez Médecin, Roger Dachez a enseigné l'histoire de la médecine à l'université Paris-Diderot (Paris-7). Les Romains ont également été des pionniers dans la chirurgie de la cataracte[53]. En utilisant l'analyse statistique, le médecin Pierre-Charles Alexandre Louis (1787—1872) montre que l'utilisation des saignées chez les malades atteints de pneumonie n'est pas bénéfique mais néfaste[85]. Watch later. Première description de l'angine de poitrine. L'Italien Malpighi (1628-1694), qui décrit les capillaires pulmonaires, est l'un des fondateurs de l'histologie, étude des tissus vivants. Bien que le respect de ces lois soit susceptible d’entraîner certains avantages pour la santé, la religion juive avait institué ces rituels et ces interdictions uniquement pour obéir à la volonté de Dieu. Plusieurs de leurs œuvres, ainsi que celles de nombreux autres médecins byzantins, ont été traduites en latin et, éventuellement, au cours du siècle des Lumières et à l’époque des philosophes, en anglais et en français. Les travaux de Galien et d’Avicenne, en particulier le Canon de la médecine qui a fait la synthèse de l’enseignement des deux auteurs, ont été traduits en latin et le Canon est resté le texte de référence, faisant autorité pour la connaissance de l'anatomie dans l'enseignement médical européen jusqu'au XVIe siècle. Ces deux auteurs adoptent des postures sensiblement analogues à celles des romantiques allemands au sens où ils valorisent l'exégèse critique des sources et accordent un vif intérêt au Moyen Âge médical. Les classiques āyurvediques divisent la médecine en huit branches : kāyācikitsā (la médecine interne), śalyacikitsā (la chirurgie, comprenant l’anatomie), śālākyacikitsā (maladies des yeux, des oreilles, du nez et de la gorge), kaumārabhṛtya (pédiatrie), bhūtavidyā (médecine de l’esprit) et tantra agada (toxicologie), rasāyana (la science de rajeunissement), et vājīkaraṇa (aphrodisiaques, principalement pour les hommes). Ceci se réalise au siècle suivant par des campagnes contre la masturbation à l’époque victorienne en particulier, et en général par une prise en charge psychiatrique jusqu'aux années 1930[81]. Razi (Rhazes, 865-925) a rapporté des cas cliniques tirés de sa propre expérience et de très utiles observations de diverses maladies. On enregistre aussi des progrès de la prophylaxie (mesures prises pour prévenir ou empêcher la propagation des maladies) et de l'immunologie bactérienne ou virale, la mise au point de sérums antitétanique et antidiphtérique ainsi que de divers vaccins, dont celui de la tuberculose. texte établi par Vincent Barras, illustration de Nicolas Bouvier. 28 février 2021 par francesca, publié dans AUTO-GUERISON, AVENTURES MEDICALES, DONNER UN SENS, LES PERES DE LA MEDECINE, LIVRES DE SOUTIEN, MAITRISER LES ENERGIES, MISES EN GARDE, NOUVELLES GUERISONS, SANTE PRESERVEE. Puis, au xiiie siècle, l'école de Montpellier et les grandes universités européennes de Bologne, d'Oxford, de Paris et de Padoue prennent le relais : la médecine fait désormais l'objet d'un enseignement régulier au même titre que la théologie. Les précurseurs sont Pythagore, Thalès de Milet, Empédocle d'Agrigente ou encore Démocrite qui bien que plus connus aujourd'hui pour leurs écrits en mathématiques ou en philosophie exercèrent également la profession de médecin. J.-C., la foreuse pour les soins dentaires importants à Mehrgarh. La Société française d’histoire de la médecine édite une nouvelle publication, les Carnets d’histoire de la médecine.. Prenant la suite d’e.sfhm, les Carnets d’histoire de la médecine sont mis en ligne au cours de l’année selon un rythme de parution souple, au … Le tournant est pris par Émile Littré, médecin philologue qui traduit, commente et édite les œuvres complètes d'Hippocrate (1839-1861). La thèse (Mention « Très honorable ») a été En 1242, Ibn al-Nafis a été le premier à décrire la circulation pulmonaire et les artères coronaires[70], qui constituent la base du système circulatoire, raison pour laquelle il est considéré comme le père de la théorie de la circulation[71]. Dans un autre traité du Corpus hippocratique, Art, on retrouve un certain optimisme professant l'assertion selon laquelle la médecine, après quelques tâtonnements, serait devenue un savoir clos, achevé[2]. À Mehrgarh, au Pakistan, les archéologues ont découvert que le peuple de la civilisation de la vallée de l'Indus, dès les premières périodes de Harappan (c. XXXIIIe siècle av. Sa découverte préfigurait celle de la théorie des germes. Ce courant reste très présent au début du XXIe siècle (revues médicales, revues de santé ou de vulgarisation, livres, documentaires...)[12]. Le rappel récurrent des origines a toujours été un moyen de renforcement de l'autorité d'une communauté professionnelle ou d'une tradition culturelle ou technique[1]. Sommaire: 1269 Nous arrivons à l'époque Mérinide qui va de 1269 à 1465. En Grèce, depuis Galien jusqu'à la Renaissance, l'idée maîtresse de la médecine est le maintien de la santé par le contrôle de l’alimentation et de l’hygiène. Des auteurs grecs comme Soranos et Galien développent eux aussi une réflexion sur l'histoire de la médecine. La Chine a développé un vaste système de médecine traditionnelle, encore largement utilisé aujourd’hui aussi bien en Chine que partout dans le monde avec l’engouement récent pour l’acupuncture. C'est en Grèce, au ve siècle avant J.-C. qu'apparaît la première observation objective des phénomènes pathologiques. Dans la seconde partie du xixe siècle, les progrès s'accélèrent. Du même coup, la santé apparaît comme un objet de recherche et un objectif à atteindre. Les premiers textes concernant l'origine de la médecine entendue au sens de technè remontent aux Grecs et se trouvent dans le Corpus hippocratique, notamment dans le traité De l'ancienne médecine. Au xvie siècle, l'anatomie fait de grands progrès, aidés par l'admission de la dissection. 120h de formation le mardi de 17h à 20h autour de l'Histoire de la Médecine à l'Université Catholique de Lille du 23 novembre 2021 au 17 mai 2022 Tout à la fin du xviiie siècle, le Britannique Edward Jenner (1749-1823) met au point la vaccination antivariolique, qui préfigure le développement d'une médecine préventive efficace. L'exemple le plus notoire est celui de Samuel Auguste Tissot (1728-1790) qui fait de l'onanisme une maladie à soigner. Ils résultent de réflexions initiées dès le Ve siècle av. Au XVIIe siècle, il existe environ deux cents médecins dans toute la France. Share. Pour lui, le but de l'histoire est de distinguer les étapes du progrès qui mènent au savoir actuel, la notion de progrès s'imposant dans l'historiographie médicale comme une évidence[1]. Sous l'œil d'Hippocrate : Petites histoires de la médecine, de la préhistoire à nos jours Il s'agit d'un présentisme sociologique qui reste dominant dans les ouvrages de vulgarisation, les articles encyclopédiques, et les présentations historiques des sciences contemporaines. Travaux sur la suture vasculaire et la transplantation. Le professeur Andrea Cucina de l'université du Missouri à Columbia, spécialiste en anthropologie physique qui a réalisé les fouilles, a fait cette découverte en nettoyant les dents d'un des squelettes exhumés. En France, mais aussi dans certains pays d'Amérique latine, la médecine est très influencée par les idées d'Auguste Comte, fondateur du positivisme, à partir du milieu du XIXe siècle[16]. En outre, le Manuel de diagnostic a introduit des méthodes de traitement et de diagnostic étiologique et le recours à l’empirisme, à la logique et à la rationalité dans le diagnostic, le pronostic et le traitement. Le nom d'Hippocrate (460-377 avant J.-C.) reste associé à la naissance de ce qui deviendra la médecine moderne (notamment grâce à une classification des maladies). )[39],[40] Dans le monde francophone, les auteurs les plus marquants sont Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, François Dagognet... L'histoire de la médecine est devenue multidisciplinaire, réunissant des spécialistes selon les méthodes et techniques d'approche, selon les époques étudiées, ou les thématiques particulières. Aucune science ne peut être coupée de ses liens avec le passé. L'emploi des tranquillisants en psychiatrie, les progrès de la chimiothérapie, les perfectionnements de la radiothérapie, de nouvelles techniques d'investigation (échographie, scanner X, imagerie par résonance magnétique) ou de traitement (laser), les progrès remarquables de la chirurgie et de la microchirurgie, l'utilisation de l'informatique, les récentes avancées en matière de génie génétique sont quelques-unes des données qui bouleversent radicalement la médecine de la fin du xxe siècle et suscitent d'immenses espoirs. L'analyse génétique de l’ADN piégé dans la plaque dentaire de fossiles néandertaliens du site d’El Sidron (42 à 50 000 ans) a montré chez l’un d’entre eux porteur d’un abcès dentaire, qu’il machait du peuplier dont les bourgeons contiennent des concentrations élevées de saliciline métabolisée en acide salicylique, antalgique naturel (l'ingrédient actif de l'aspirine), et que la plaque dentaire contenait également des séquences de la moisissure Penicillium qui produit la pénicilline, antibiotique naturel. À côté de Pasteur, Robert Koch (qui a reçu le prix Nobel en 1905) a fondé la bactériologie. Histoire de la médecine. Copy link. Pour la première fois le pouvoir politique prend parti dans une querelle scientifique. "Islam's forgotten contributions to medical science", Médecine dans la Préhistoire et la Protohistoire, Histoire de la médecine traditionnelle chinoise, Musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Musée des instruments de médecine des hôpitaux de Toulouse, Musée pour l'histoire de l'université de Pavie, Musée d'histoire de la médecine de Zurich, Ophthalmologie dans la civilisation islamique médiévale, Histoire du placebo et de l'effet placebo, section « Médecine » de l'article Positivisme, Edwin Smith papyrus - Britannica Online Encyclopedia, Hippocrates: The "Greek Miracle" in Medicine, A Neurologist Looks at Mind and Brain: "The Enchanted Loom", Quotations From Famous Historians of Science, Ear, Nose and Throat Medical Practice in Muslim Heritage, « How Islamic Inventors Changed the World », « At The Threshhold Of A New Millennium –, Ibn ul-Nafis has Dissected the Human Body, The Scholars of Aleppo: Al Mahassin, Al Urdi, Al-Lubudi, Al-Halabi, Journal of the Islamic Medical Association, Le Quotidien du Médecin : toute l'information et la formation médicale continue des médecins généralistes et spécialistes, At The Threshhold (sic) Of A New Millennium – II, Anaesthesia in Islamic medicine and its influence on Western civilization, Drogues enthéogéniques et archives archéologiques, Histoire de la médecine et des Instruments médicaux et chirurgicaux, Société Française d'Histoire de la Médecine, Histoire de la médecine : portail BIUSanté, United States National Library of Medicine, Exhibition of the Vatican Library's Medical Holdings @ The Library of Congress, Digital Clendening Library at the University of Kansas Medical Center, "MacKinney Collection of Medieval Medical Illustrations", https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_de_la_médecine&oldid=180358342, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en italien, Portail:Histoire des sciences/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Accessible à tous, cet album passionnant nous entraîne dans l'intimité de médecins de légende, des obstinés, des découvreurs, mais aussi des illuminés, des charlatans et … À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle plusieurs médecins, comme le prix Nobel Alexis Carrel, ont apporté leur soutien à l’eugénisme, une théorie formulée en 1865 par Francis Galton. Mais c'est par la pratique rigoureuse de l'hémostase pour laquelle il met au point une panoplie d'instruments et l'innovation dans les soins pré- et post-opératoires qu'il fait le plus progresser la chirurgie. Dès 1862, Eugène Koeberlé est l'un des premiers à systématiser la chirurgie propre. Dès le xiiie siècle, le théologien et philosophe Albert le Grand interprète les traités d'Aristote sur les animaux, c'est-à-dire les êtres vivants, dont l'homme. Au cours de l'histoire, la maladie a été attribuée à la sorcellerie, aux démons, aux influences astrales contraires, à la volonté des dieux, ainsi qu'à d'autres croyances païennes. En particulier, Avicenne écrit au Xe siècle son ouvrage monumental sur la médecine qui devait influencer durablement la médecine occidentale jusqu'au XVIIe siècle, le Qanûn (Canon de la médecine). En 1928, le Britannique sir Alexander Fleming (1881-1955) découvre la pénicilline, dont les propriétés bactéricides seront mises à profit à partir de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, le déclin de la plupart des maladies mortelles est davantage lié à l'amélioration de la santé publique et de la nutrition qu’à la médecine qui continue à employer les cautères, scarifications et sétons[83]. En dehors de ce programme, l'élève de l’Āyurveda devait connaître les dix arts indispensables à l'élaboration et à la mise en œuvre des médicaments : la distillation, la technique, la cuisine, l'horticulture, la métallurgie, la fabrication du sucre, la pharmacie, l'analyse et la séparation des minéraux, la formulation des métaux et la préparation d'alcalis. Une chose est certaine: d'après l'aspect des crânes trépanés et en raison des connaissances actuelles sur la biologie osseuse, certaines personnes ont survécu à l'intervention, d'autres pas. Histoire de la médecine Le fonds ancien de la bibliothèque de médecine de Nancy, diaporama issu du fonds ancien, le serment d'Hippocrate, trèsor des bibliothèques de Lorraine, histoire de la faculté de médecine de Nancy, les médecins célèbres de Nancy. Le médecin autrichien Ignace Philippe Semmelweis découvre bientôt que ces infections sont transmises par les mains des médecins et parvient progressivement à promouvoir une stricte hygiène des soignants avant chaque visite. J.-C.) est rempli d’incantations et de rituels destinés à exorciser les démons responsables des maladies, ainsi que de superstitions diverses. La médecine y apparaît comme une découverte progressive, une technè tâtonnante comme l'appellent les épistémologues modernes, à la manière de l'art culinaire. Sous la 19e dynastie certains travailleurs bénéficient de divers avantages comme une assurance maladie, des pensions de retraite et l’arrêt maladie[32]. En effet, Celse reconnait bien volontiers l'importance des améliorations successives dans le traitement des maladies (la progression) mais n'estime pas pour autant que la médecine qu'il pratique à son époque soit nécessairement meilleure que celle pratiquée à l'époque d'Hippocrate. À l'extrême, il existe une histoire sociologique dite « constructivisme » qui réduit les concepts biomédicaux à leur contexte social, pouvant conduire à une « histoire de la médecine sans médecine »[19]. Il faut cependant attendre le botaniste Kurt Sprengel pour voir émerger un ouvrage mettant en pratique ces bonnes intentions méthodologiques. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la Renaissance : il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des organes producteurs. R. KHOURI – Histoire de la médecine au Liban Journal Médical Libanais 2010 • Volume 58 (1) 29 sonde puis un forceps pour extraire la pierre. Ceci esquisse la notion d'étude randomisée en double aveugle. Entre les deux guerres apparaissent les sulfamides, premiers moyens de lutte vraiment efficaces contre les infections bactériennes. Ces principes causaux, qu’ils soient matériels, essentiels ou mystiques, sont en corrélation avec l'expression de l'ordre naturel de l'univers. Galien et Hippocrate étaient pour eux des autorités prééminentes[56]. Les Arabes ont développé les pratiques médicales grecques et romaines. Étiquette : HISTOIRE DE LA MEDECINE. J.-C.)[35]. La science médicale, son enseignement et sa pratique, sont un des ferments de l’identité montpelliéraine, dont la ville tire sa renommée dès le XIIe siècle. René Laennec invente le stéthoscope en 1815 et vulgarise la méthode de l'auscultation. Cette époque voit aussi, dans le cadre des voyages d'exploration, apparaître les prémices d'une médecine tropicale. La profession médicale se dote de statuts et l'enseignement se développe. Cette pratique a été dénoncée par l'antipsychiatrie mouvement en vogue dans les années 1960 et plus tard. Les bactéries et les micro-organismes ont été observés pour la première fois au microscope par Antoni van Leeuwenhoek en 1676, ce qui a ouvert le champ à la microbiologie[82]. Le philosophe et médecin Mutazilite Ibn Sina (également connu sous le nom d’Avicenne dans le monde occidental) est une autre figure influente. Al-Kindi a écrit le De Gradibus, dans lequel il décrivait l'application des mathématiques à la médecine, en particulier dans le domaine de la pharmacologie. Elles sont tellement importantes que dans toute l'Europe les partisans et adversaires de William Harvey vont s'affronter. Un art, elle pouvait l'être dès l'origine des civilisations, à la mesure de l'intuition, de l'empirisme, de la psychologie et de l'habileté de ceux qui l'exerçaient. L'Allemand Robert Koch (1843-1910) découvre le bacille de la tuberculose (1882), auquel son nom reste attaché (bacille de Koch). La lobotomie a été utilisée jusque dans les années 1970 pour traiter la schizophrénie. En plus de son rôle de supervision, Peseshet délivrait les diplômes aux sages-femmes à l’école de médecine égyptienne de Sais[32],[33].